Confianza

Te traigo un corazón muy cansado.
No me digas más que me amas;
Otro me dijo, ¡ay!
Las mismas cosas, lo mismo.

Fue con sus ojos dorados
La niña más ingenua.
Nos amaríamos de nuevo,
si no hubieras venido.

Pero me ganaste de repente.
Tu sonrisa es estimulante y gris.
Con los dedos anudados en mi cuello, los
tuyos me han soltado.

Son dulces amores.
Pero siento que a las mismas horas
Un remordimiento siempre perturba
Nuestras mejores caricias.

Y te hice esta confesión,
el alma de la angustia invadió,
para que lloremos un poco
en él

Charles Le Goffic


Rondes

I

Tes pieds sont las de leurs courses.
Voici le temps des regrets.
L'automne a troublé les sources
Et dévêtu les forêts.

Toutes les fleurs que tu cueilles
Meurent dans tes doigts perclus.
Comme elles tombent, les feuilles,
Au bois où tu n'iras plus !

L'automne, hélas ! c'est l'automne.
Songe aux longs soirs attristants.
Là-bas, en terre bretonne,
Les glas tintent tout le temps.

Ils tintent pour l'agonie
Des fleurs que tu préférais.
Ah ! ta moisson est finie !
Voici le temps des regrets...

II

Couche-toi devant ta porte.
Voici le temps des adieux.
Ecoute au ras de l'eau morte
Siffler les tristes courlieux.

Ils traînent leurs ailes brunes
Et leur long corps efflanqué
Sur la torpeur des lagunes
Entre Perros et Saint-Ké.

Mais demain, ce soir peut-être,
Tous ces longs corps amaigris,
Tu les verras disparaître
Un par un dans le ciel gris.

Ô l'amère parabole !
Éteignez-vous, pauvres yeux !
Les courlis gagnent le pôle :
Voici le temps des adieux...

Charles Le Goffic





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